Claude NICOLET

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Arcelor MittalLa commission d'enquête parlementaire sur l'avenir de la sidérurgie et de la métallurgie en France et en Europe, était le lundi 22 avril sur le littoral dunkerquois, à l'intiative de Christian Hutin, député MRC du Nord. Ce déplacement était important. Tout d'abord au regard du poids que représente l'industrie sidérurgique et métallurgique sur notre territoire. Après l'audition de Mr Mittal mercredi 17 avril à l'Assemblée nationale et la visite des sites de Saint-Jean-de-Maurienne (Isère), il était nécessaire pour la commission de se rendre dans la cité de Jean Bart. Avec le Grand Port Maritime, nous savons qu'Arcelor-Mittal est l'un des moteurs de l'économie locale, régionale et nationale. Nous devons donc veiller à leur santé comme à la prunelle de nos yeux.

C'est de tout cela dont il a été question avec le président de la commission, Jean Grellier (député PS des Deux-Sèvres), le rapporteur Alain Bocquet (député PCF du Nord), Michèle Bonneton (députée EELV de l'Isère) et Jean-Pierre Decool (député apparenté UMP du Nord). Nous avons rencontré les syndicats d'Arcelor-Mittal ( CGT, CFDT, CGT-FO, CFE-CGC et CFTC). Les syndicalistes nous ont fait part de leur analyses stratégiques. Leur unanimité est à souligner. Ils connaissent les enjeux locaux, nationaux et internationaux. Ils savent que nous vivons dans une économie mondiale aux multiples contraintes. Mais ils sont vicéralement attachés à leur outil de travail et à la puissance industrielle de leur pays.

Les articulations indispensables avec le Port de Dunkerque ont été bien mise en lumière par Franck Gonsse (secrétaire de la CSOPMI) et par Christian Minet (directeur de l'exploitation du Port). L'avenir industriel de la sidérurgie sur l'eau semble une évidence et la proximité d'un outil portuaire comme Dunkerque est un atout formidable pour le développement de notre économie. Port en eau profonde, main d'oeuvre extrêment qualifiée et fiable, "paix sociale" qui rajoute à la compétitivité, les marges de manoeuvre sont colossales.

Elles doivent être renforcées en inscrivant le GPMD au SMIRT et en effectuant les investissements nécessaires au creusement des nouvelles darses, Baltique et Pacifique. Cet enjeu est essentiel. En particulier pour faire du complexe industrialo-sidérurgique et portuaire de Dunkerque, le "hub" d'entrèe d'Arcelor-Mittal en Europe du Nord. Car Mittal est aussi un mineur, propriétaire de mine en Amérique du Nord, maîtrisant ainsi l'ensemble de la chaîne de production, de l'extraction au produit fini. Il y a là, d'énomes gains de richesse et de compétitivité à réaliser pour le pays.

Nous en avons eu confirmation lors de l'audition de Mr Didier Cheval, directeur de l'établissement d'Arcelor-Mittal. Cette usine produit quasiment à elle seule la moitié de l'acier français l'un des meilleurs du monde. Ce sentiment de puissance et de savoir faire n'a fait que se renforcer lors de notre visite sur le port de Dunkerque et d'Arcelor-Mittal. Incontestablement cet établissement est à la pointe de la techonolgie et de la productivité.

Tout doit être fait pour préserver notre capacité industrielle. C'est l'objet de cette commission d'enquête qui doit remettre son rapport au Gouvernement dans le courant du mois de juillet. Nous savons que c'est en nous mobilisant toutes et tous, que nous saurons trouver le chemin du redressement productif indispensable au progrès social.