Claude NICOLET

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20 minutesL’association France Palestine solidarité veut poursuivre la mobilisation, tandis que le Réseau de Coopération Décentralisée pour la Palestine (réseau de collectivités locales) plaide, avant tout, pour le dialogue…

«Le peuple palestinien est laissé à l'abandon», regrette Jean-François Larosière, porte-parole de l’association France Palestine solidarité (AFPS) dans le Nord. Une nouvelle manifestation de solidarité est prévue, mercredi, à 18h, à Lille, face à la préfecture, pour dénoncer les bombardements sur Gaza.

«Une délégation sera reçu en préfecture», annonce Jean-François Larosière, qui prépare aussi des rassemblements à Douai ou à Tourcoing.

Cette manifestation sera la cinquième en six jours à Lille. Lundi, l’AFPS a mobilisé environ 1.300 personnes, qui ont dû changer de lieu de rendez-vous. Dans un premier temps, le préfet du Nord avait interdit la manifestation qui devait se tenir non loin des célébrations du 14 Juillet, mais les organisateurs ont trouvé un compromis avec les autorités et modifié leur parcours.

Une rencontre secrète à Dunkerque

«Le nombre de morts à Gaza vient de dépasser celui du précédent conflit, en novembre 2012. On ne peut pas laisser faire, s’inquiète Jean-François Larosière. D’autant que l’an dernier, nous avions reçu dans le Nord des personnes handicapées venues de ce territoire.»

Depuis une quinzaine d’années, la ville de Gaza est jumelée avec la communauté urbaine de Dunkerque. «Je suis très inquiet pour l’avenir de l’Etat d’Israël et pour la situation en Palestine », souligne Claude Nicolet, président du réseau de coopération décentralisé pour la Palestine (RCDP). Lui n’appelle pas à manifester. «Attention à ne pas favoriser les extrémistes de tous bords», glisse-t-il.

En novembre, une rencontre officieuse avait été organisée entre le président des villes israéliennes et celui des villes palestiniennes, à Dunkerque, en marge d’un forum sur l’avenir de la Palestine. «Cette rencontre était restée secrète et les discussions avaient été très riches, raconte-t-il. Les collectivités locales, qui sont épuisées par ce conflit, doivent devenir des médiateurs vis-à-vis d’Etats qui ne savent pas se parler.»

Propos reccueillis par Gilles Durand