Claude NICOLET

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Marianne2Dans la course à la direction générale du FMI, Christine Lagarde est en bonne position. Mais quelles sont ses orientations et ses propositions, notamment pour sortir l'Europe de la crise? Christian Hutin, député du Nord et vice-président du MRC, suggère d'organiser un débat parlementaire.

 Alors que les jeunesses d’Europe se mobilisent pour réclamer un changement profond d’orientation politique, le petit « train-train » néolibéral poursuit son « bonhomme » de chemin. Pays après pays, les sociétés sont confrontées à des difficultés sociales croissantes : augmentation considérable de la précarité, baisse du pouvoir d’achat, augmentation des produits de premières nécessités – surtout alimentaires – scandaleuse stigmatisation des pauvres et de la pauvreté...

Et, Christine Lagarde va quitter Bercy pour prendre le chemin de Washington comme si tout cela allait de soi. La normalité de la mondialisation financière règne et impose sa force tranquille. Ce qu’approuvent certains à gauche. Certes, Madame Lagarde est une femme respectable mais le FMI, l’est-il et respecte-t-il les peuples ?

Quel modèle social soutient-elle ? Quelle politique souhaite-t-elle mettre en place ? Pense-t-elle que seule la rigueur imposée au peuple peut venir à bout de la crise économique et financière ? Pense-t-elle encore -comme le 27 juillet 2009 sur le 20 heures de France 2- que la taxe carbone sera la taxe « qui va sauver la planète ?»,  pense-t-elle encore que la « crise est finie et qu’elle est derrière nous » comme elle l’annonçait dès août 2007? … Oui souvenons-nous de cette annonce incroyable.

Si, tel est le cas, est-elle franchement la mieux placée pour occuper une telle responsabilité ? Que pense-t-elle du fonctionnement de l’euro, de la surévaluation du yuan, de notre absence de politique de change ? Que pense-t-elle du déséquilibre entre les revenus du capital et ceux du travail ? Que pense-t-elle de l’obligation faite aux Etats européens de soumettre leur budget à la commission de Bruxelles avant que nous puissions les voter ?

Des questions, il y en a encore beaucoup à adresser à Madame Lagarde. Ce sont, je pense, des questions dignes d’intérêts. Pourquoi ne peut-on avoir un débat au Parlement ? Sommes-nous déjà à ce point dans l’au-delà de la démocratie –et en ce qui nous concerne- de la République ? Après tout, le FMI ne se targue-t-il pas de « gouvernance mondiale » ?
Mais la gouvernance, n’est-ce pas le pouvoir sans les responsabilités qui devraient l'accompagner ?

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