Claude NICOLET

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Christian_HUTINAujourd’hui, le statu quo n’est plus possible au Proche-Orient. La situation actuelle entre Israël et la Palestine est lourde de menaces. L’Autorité palestinienne a l’intention de demander aux Nations unies, réunies à partir du 13 septembre 2011 en 66ème assemblée générale, son admission comme Etat. La France va donc être appelée à se prononcer. Elle doit répondre positivement et sans ambiguïté à cette demande légitime. Il faut reconnaître un Etat palestinien viable et souverain aux côtés de l’Etat d’Israël dont le droit à l’existence et à la sécurité doit être pleinement reconnu et garanti.

Il est temps que la Palestine se constitue en Etat, au nom du droit à l’autodétermination des peuples. En s’appuyant notamment sur les résolutions 181 (1947), 242 (1967) et 338 (1973).

En réalité depuis l’assassinat d’Itzak Rabin le 4 novembre 1995, par un extrémiste israëlien , le processus dit « de paix » ne fonctionne plus. La colonisation des terres palestiniennes par Israël, la perpétuation d’un terrorisme palestinien, ont empêché la confiance nécessaire à son application.
 
Il est donc temps de mettre fin à l’incertitude et au déni de droit. La reconnaissance d’un Etat palestinien est de nature à provoquer un réajustement diplomatique  et politique salutaire. Il ne faut pas désespérer le peuple palestinien du droit et de la communauté internationale.

Cette reconnaissance n’a bien sûr de sens que si elle conforte le droit et la paix. Le peuple palestinien a droit à son Etat, un Etat inscrit dans les limites antérieures au conflit de 1967. Israël a droit à une reconnaissance entière et à sa sécurité.

Les modalités des ajustements que supposent la mise en œuvre de cette reconnaissance croisée, portant sur les échanges éventuels de territoires et de populations ainsi que sur le statut de Jérusalem, ne peuvent être le fruit que d’une négociation postérieure entre les deux Etats.

La reconnaissance de la Palestine comme Etat souverain membre des Nations unies est la meilleure réponse qui peut être apportée au mouvement pour la démocratie apparu dans le monde arabe et en Israël ces derniers mois.


Christian HUTIN
Député du Nord
Vice-président du groupe d’amitié France Palestine Assemblée Nationale