Claude NICOLET

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nucléaireJ’étais dans ma voiture mercredi 5 septembre et j’avais mis la radio quand un flash annonce qu’un incendie venait de se déclarer à la centrale nucléaire de Fessenheim faisant 8 blessés dont 2 brulés. Il fut rappelé que cette centrale était la plus vieille et que celle-ci devait être fermée. Je suis bien évidemment passé sur une station d’informations continues pour en savoir un peu plus. Une heure plus tard le communiqué faisait état d’un incident confirmé par la préfecture, 2 blessés était soignés à l’hôpital.

En soirée, les communiqués suivants faisaient état d’un incident sans gravité. Les faits sont les suivants : un dégagement d’eau oxygénée s’est produit à la suite d’une injection dans un réservoir de peroxyde d’hydrogène. Il faut noter que cet incident a eu lieu dans un bâtiment éloigné de celui des réacteurs nucléaires. Deux personnes furent effectivement légèrement brulées aux mains au travers de leurs gants de protection. La conséquence la plus importante fut que l’action d’EDF a perdu jusqu’à 2,85% dans d’important volume à la suite de cette information.

Les écologistes antinucléaires ont bien évidemment rappelé qu’il fallait, sans attendre, fermer Fessenheim. Même Madame Delphine Batho, ministre de l’écologie et de l’énergie a annoncé que Fessenheim sera fermée le plus rapidement possible. 

Le lendemain à Gandrange deux ouvriers ont trouvé la mort dans un accident du travail lors de la déconstruction des installations d’Arcelor Mittal. Les médias n’en ont guère fait état. Dans le même temps, la vertueuse et verte Allemagne sort du nucléaire, installe des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, mais construit également 23 centrales charbon dont la production sera très supérieure à celle des 8 centrales nucléaires déjà fermées. L’Allemagne montre ainsi que les seuls moyens de production d’électricité fiable sur lesquels on peut compter en permanence sont le charbon et/ou le nucléaire.

Elle oublie cependant les millions de tonnes de CO2 qui seront rejetés dans l’atmosphère et contribueront au réchauffement climatique. Mais que font les écologistes Allemands ? Ils acceptent « temporairement » les centrales à charbon afin d’épargner à l’Allemagne les effets destructeurs de l’atome et ils regardent, avec la foi du charbonnier, simplement de l’autre coté de la frontière, comme leurs homologues français… du coté de Fessenheim. Il est sûr que ce ne sont pas les intérêts environnementaux qui priment dans cette affaire…