Claude NICOLET

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Il invoque dans sa déclaration « un manque de moyens » (financiers, humains). Le « Che », rebelle au traité de Maastricht, à la monnaie unique, à la Constitution européenne, était surtout inaudible.

« Vingt ans d'avance »

« Jean-Pierre Chevènement a vingt ans d'avance, encore aujourd'hui, assure Claude Nicolet, élu dunkerquois et premier secrétaire de la Fédération du Nord du MRC. Cela dit, avoir raison trop tôt, c'est politiquement avoir tort. Cette idée de nation républicaine, qui n'est pas un penchant nationaliste, il a réussi à la maintenir vivante pendant trente ans dans son camp alors que la gauche se convertissait à l'Europe libérale. On y revient et on ne fait pas la fine bouche. Ce qui compte, c'est rassembler la nation. » Jean-Pierre Chevènement n'a pas dit hier à qui il apporterait son soutien. Son entente personnelle avec François Hollande devrait faire la différence même s'il ne reste pas insensible au virage républicain de Jean-Luc Mélenchon (en dépit des vieilles querelles entre courants du PS, du temps de Socialisme et République de Chevènement contre la Gauche socialiste).

En coulisses, le MRC cherche aussi à arracher au PS des positions favorables aux législatives. « Les négociations ont repris depuis peu de temps et ne nous le cachons pas, elles sont difficiles », indique Claude Nicolet. L'accord préélectoral avec EELV a limité les marges de manoeuvre. Le MRC réclamerait dix circonscriptions le PS ne lui en concéderait que quatre.
Au moins cette fois-ci, contrairement aux 5,33 % du 21 avril 2002, ne pourra-t-on rien reprocher à Jean-Pierre Chevènement. Définitivement « un homme d'État » pour l'élu dunkerquois.

Oliver BERGER