Claude NICOLET

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1ermai01

Il faisait beau, il faisait bon, il y avait un agréable soleil et surtout beaucoup de monde. Nous étions plusieurs milliers à n'en pas douter au départ du cortège devant la salle de l'Avenir à Dunkerque.

 Tous les syndicats, mais aussi l'ensemble de celles et ceux qui sont en lutte pour certains depuis longtemps. Je pense en particulier aux enseignants chercheurs et aux étudiants de l'Université du Littoral. Les sidérurgistes également, les marins-pêcheurs, l'Education Nationale, le bâtiment... et tous les salariés du littoral, unis pour défendre le monde du travail.

Le mouvement social et son organisation sont d'une importance capitale pour offrir une résitance à la politique actuellement menée. Qu'on ne s'y trompe pas, l'action de Sarkozy reste profondément marquée par l'idéologie néo-libérale, j'en veux pour preuve cette scandaleuse campagne dans la presse, actuellement  organisée par le gouvernement, qui se vante d'exonérer complétement pendant un an de "charges" patronales toute nouvelle embauche.Tout d'abord ce sont des cotisations, et si elles ne sont pas payées par l'employeur il faudra bien qu'elle le soient par quelqu'un. Devinez par qui ? Le contribuable! Autrement dit le citoyen. Une fois de plus la pression est sur les salaires et pas sur la rémunération du capital. Car pendant que la collectivité prendra en charge les cotisations patronales, certains patrons en revanche n'ont pas de scrupules pour encaisser stock-option, parachute doré, retraite chapeau et autre prime d'accueil. Un tel comportement doit d'ailleurs ulcérer de nombreux petits patrons ou artisans qui souvent se saignent pour faire tourner leur affaire.

Le fond du probléme est là. L'ensemble des politiques mise en oeuvre ces trentes dernières années  a mis en concurrence la main d'oeuvre au niveau mondial. Les rentiers et les détenteurs des moyens financiers ont vu leur situation considérablement renforcée. Cela est allé de concert avec les grandes vagues de privatisations partout dans le monde puisque "la main invisible" du marché devait miraculeusement tout réguler.

En ce qui me concerne, et je ne suis pas le seul, je me suis toujours opposé à cette vision des choses. Car si la crise actuelle vient des Etats Unis d'Amérique, c'est ce système qui en est directement responsable. C'est pour cela que  dès 1992 j'avais voté NON au Traîté de Maastricht et que je me suis opposé à la Constitution Européenne le 29 mai 2005. Certainement pas par esprit "anti européen", mais parce que ces dispositifs s'inspirent de cette idéologie. La seule chance aujourd'hui pour l'Union Européenne de se sauver, est de revenir sur ces orientations politiques, économiques et sociales profondément libérales.