Claude NICOLET

Le site de

victime_de_lamiante__lanCe 19 octobre, s'est tenue à l'Assemblée Nationale, à l'initiative de l'ANDEVA et de Pierre Pluta, une réunion avec de nombreuses victimes de l'amiante et des parlementaires de droite comme de gauche, des députés comme des sénateurs.

Patrick Roy a accueilli en notre nom l'ensemble des participants. L'objet de cette rencontre était de faire le point sur le procès pénal de la catastrophe sanitaire de l'amiante.


 

Venant de toute la France,  « les veuves de l'amiante » ont lu les lettres qu'elles ont fait parvenir au Président de la République et qui sont restées à ce jour sans réponse. La 23ème lettre a été remise à Michel Delebarre pour qu'il la transmette à Nicolas Sarkozy.

Témoignages poignants, bouleversants qui nous font toucher du doigt la souffrance et l'enfer que ces hommes et ces femmes avec leurs familles ont vécu.

Pierre Pluta a rappelé les chiffres terribles de cette catastrophe: 10 morts par jours en France, 100 000 prévus. 140 veuves à Dunkerque en 2004, 470 aujourd'hui alors que les dangers de l'amiante sont connus depuis 1906.

Pourquoi une telle lenteur alors que les premières plaintes ont été déposées il y a 14 ans.

Il semble bien que ce soit le cadre juridique lui même qui ne soit pas adapté pour juger une affaire d'une telle dimension.

Ce qui en ressort c'est le manque de volonté politique pour faire aboutir les plaintes. Toujours de nouveaux obstacles, toujours de nouvelles difficultés sur la route des victimes qui souhaitent que passe la justice.

Les parlementaires présents ont souhaité intervenir, tout d'abord pour faire part aux victimes de leur sympathie et de leur solidarité.

Christian Hutin a particulièrement insisté sur la dimension politique de cette affaire de l'amiante. Car soit il y a une volonté tout en haut de l'Etat pour faire avancer les choses, soit il faut que les parlementaires s'organisent pour faire aboutir ces justes revendications. Ce combat peut être gagné et le fait que de nombreux parlementaires soient présents ce soir en est l'illustration.

Mais encore faut-il que ce travail ne soit pas mis par terre par l'exécutif. Avec Michel Delebarre et d'autres collègues Christian Hutin a proposé la création d'un groupe de travail mixte Assemblée Nationale-Sénat ouvert à tous les parlementaires, quelque soit leur appartenance politique, de s'y inscrire et de produire un texte permettant de remettre en cause la loi Fauchon et de donner un nouveau cadre juridique.