Claude NICOLET

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Les annonces se suivent et décrivent un système d'une totale indécence. Fermetures d'usines partout dans le pays à vitesse accélérée pour les uns, parachutes dorés, stock option, retraites particulières, rémunérations folles de traders même si l'entreprise perd de l'argent pour les autres...

Voilà le système dans lequel nous vivons et dont on nous a vanté les mérites depuis 25 ans! Néo-libéralisme et libre échange, disparition des moyens  de contrôle et de régulation des Etats, baisse des impôts et liberté totale de la circulation des capitaux, privatisations et démantèlement des services publics, pression constante sur les salaires, les retraites et les pensions des salariés, explosion des revenus et bouclier fiscal pour les plus riches, « concurrence libre et non faussée » et précarité contre l'Etat providence et la protection sociale, délocalisation et licenciements contre paradis fiscaux...La liste est longue. Devant tant d'injustice et de cynisme, l'urgence sociale et économique peut se transformer en violence. La radicalisation de certains mouvements de protestation ne fait que répondre à la violence sociale et économique que subissent les salariés depuis des décennies.
Il faut mettre un terme à cette spirale infernale qui entraine notre société dans des troubles difficiles. Les signes se multiplient et le succès de la mobilisation du 19 mars dernier en est un révélateur. Il est évident qu'aujourd'hui la première préoccupation des Français concerne la situation économique et sociale. Il est évident qu'ils réclament que des mesures de protections de notre économie, de nos emplois, de notre système de protection sociale soient prises. Il est évident que la question de la nationalisation de pan entier de notre économie (financière et industrielle) et à l'ordre du jour. Il est évident que la question de la préférence communautaire ou européenne, c'est à dire d'un protectionnisme européen devient chaque jour qui passe une réalité. Il s'agit là de mots qui font peur? Mais la peur n’évite pas le danger et plus terrible sera la suite si on laisse filer les choses.