Claude NICOLET

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betafenceJ'ai rencontré ce matin lundi 20 juillet, les délégués syndicaux  Force Ouvrière de l'entreprise de tréfilerie Betafence France SAS de Bourbourg. Ils m'ont fait part de leurs inquiètudes mais aussi de leur détermination pour sauver les 58 emplois actuellement menacés par un plan de délocalisation d'une partie de la production et de restructuration de l'entreprise. Ludovic Branly, secrétaire du syndicat et Frédéric Soufflet, délégué FO, m'ont fait un exposé très précis de la situation et des difficultés qu'ils rencontrent. Le principal actionnaire, un fonds de pension néerlandais et la direction, envisagent une réorganisation de la production, en particulier pour ce qui concerne les produits finis, vers la Belgique et la Pologne.

Alors qu'ils considèrent posséder un vrai savoir-faire au sein d'une entreprise qui innove et reste technologiquement performante, ils ont du mal à admettre pareilles mesures. Ils s'étonnent notamment, du manque d'empressement du propriétaire pour investir dans l'usine afin de la mettre à niveau.

Ils n'admettent pas non plus de voir la France être méthodiquement vidée de son expertise et de sa vocation industrielle. Ils revendiquent avec fierté la défense du patriotisme industriel, du service et de la qualité française. Une position qui tranche avec le sempiternel discours sur "la-mondialisation-contre-laquelle-on-ne-peut-rien" et qui sert d'alibi à la résignation. Ils ne peuvent se satisfaire de cette situation et sont décidés à tout mettre en oeuvre pour trouver une solution qui pérennise les emplois, le site mais aussi le développement de l'entreprise.

Il faut dire que l'enjeu n'est pas mince, puisqu'il s'agit de 127 emplois, sans compter les sous- traitants. Mais sur le Littoral, c'est aussi une entreprise "historique", pour beaucoup ce sont encore les "Tréfileries de Bourbourg", presque un élément de patrimoine. Mais c'est aussi la taxe professionnelle, des salaires, l'avenir des familles, des clients pour les commerces locaux, des enfants dans les écoles.

Ils ont donc décidé de rencontrer l'ensemble des interlocuteurs pouvant intervenir sur ce dossier: Parlementaires, élus locaux, Conseil Régional, Etat. Avec Christian Hutin, nous les avons assurés de notre soutien. Nous resterons vigilants et à leurs côtés, pour préserver l'outil de travail et de production, en étroite coopération avec l'ensemble de celles et ceux qui seront amenés à intervenir sur ce dossier.