Claude NICOLET

Le site de

nord_eclairInquiets, des élus de la région réagissent.
 
Même démentie, l'annonce de l'éventuelle suppression de dessertes a créé un tollé. Notamment chez certains élus et politiques de la région, qui réclament l'abandon de telles mesures et en appellent à la responsabilité de l'État.

Dominique Dupilet, président socialiste du conseil général du Pas-de-Calais. La ligne Paris-Arras dessert un bassin de population d'au moins 2,5 millions d'habitants. Face à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire français, il appartient plus que jamais à la SNCF, société 100 % publique, d'assurer la desserte des lignes TGV les moins rentables.

Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur-maire d'Arras (MoDem). De telles mesures réduiraient l'attractivité de la ville et l'attractivité du train à grande vitesse dans la région, alors qu'en 2003 déjà le nombre de liaisons entre Paris et Arras était passé de 17 à 13. Cela va à l'encontre des principes de développement durable que nous défendons et aura pour conséquences de remettre sur une autoroute A1 (Lille-Paris) déjà surchargée des usagers du train.

Alain Bocquet, député communiste du Nord. Ces projets font de la région la variable d'ajustement de la rentabilité à toute forme recherchée par la direction de la SNCF et l'État, au détriment des missions du service public. Ces nouvelles mesures doivent être abandonnées.

Claude Nicolet, premier secrétaire du MRC Nord, secrétaire national. Incontestablement, il s'agirait d'un mauvais coup porté à notre région. Or il est essentiel que nous restions correctement connectés à la région parisienne et à l'Est de la France. Le Nord - Pas-de-Calais est un carrefour, voire une plaque tournante, au coeur d'un ensemble européen de première importance. Les lignes de transports sont donc primordiales pour notre développement. Il serait incompréhensible et scandaleux que l'État ne joue pas son rôle dans cette affaire.

Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots. Une suppression des dessertes n'est pas acceptable du point de vue du service public et c'est une impasse car il y aura moins de recettes et des coûts fixes toujours importants. Il y a deux responsabilités : celle de l'État qui continue de se désengager du financement de la SNCF et qui décide de l'augmentation des péages, et celle de la SNCF qui est engagée dans une gestion libérale.w