Claude NICOLET

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totalCette motion d'urgence a été voté par le Conseil Régional Nord Pas de Calais lors de notre dernière assemblée pleinière, le 21 avril.

Après deux CCE, en dépit de la mobilisation des salariés, des élus locaux et régionaux et en arguant de considérations nationales et internationales, le groupe TOTAL a annoncé, en dehors des instances délibératives du personnel compétentes dans ce domaine, l’éventuel arrêt de la raffinerie des Flandres.

L’argument économique mis en avant par TOTAL n’est pas recevable d’autant que ce groupe a engrangé en 2009 près de huit milliards d’euros de bénéfices après les 13,9 milliards de 2008.
Les élus régionaux s’élèvent contre la méthode employée par le groupe TOTAL et soutiennent les actions engagées par les salariés en justice pour que le droit soit respecté.
Ils partagent les inquiétudes exprimées par l’intersyndicale des salariés, et en premier lieu le sort réservé aux salariés et à leurs familles ; ceux de l’entreprise mais aussi ceux des sous-traitants et des activités induites. Ce sont plus de 1000 emplois qui sont en jeu dans cette décision et plus de 400 entreprises concernées.
Ace jour près de 10000 personnes du dunkerquois se sont prononcées par un vote citoyen pour le maintien de la raffinerie. Nous partageons leur demande.
Aujourd’hui il est prioritaire et indispensable que le groupe TOTAL précise et définisse tout « projet industriel du site » comme le réclame à juste titre les salariés et leurs représentants de l’intersyndicale avant toute décision définitive. Le développement de l’industrie ne s’oppose pas à la recherche de solution écologiquement durable.
A ce jour, et en l’absence de projet industriel immédiat, le Conseil régional Nord Pas de Calais demande la poursuite de l’activité de raffinage. La question de sa présence à la table ronde nationale est posée.
Dans l’immédiat, il est donc nécessaire de fixer, dans les meilleurs délais, un échéancier de reprise de l’activité de raffinage et, en premier lieu, celui de la mise en œuvre du grand arrêt, comme l’exigent à juste titre les salariés.