Je pense qu'une grande ville est nécessaire au littoral. Mais la question de la taille n'est pas suffisante pour aborder cette question. C'est d'une vue d'ensemble dont nous devons parler. Tout d'abord démocratique. Parce qu'une ville est un ensemble qui doit fonctionner en permanence, dans un dialogue constant avec ses élus, ses forces vives et ses citoyens. Ce travail est exigeant et difficile car il oblige constamment à la recherche et à la définition de l'intérêt général. Plus la ville s'agrandit, plus l'exigence démocratique est importante. Ce point est intimement lié à la question sociale et économique. Il est impossible de faire l'impasse sur les enjeux auxquels Dunkerque est confronté. En réalité c'est de l'ensemble de notre territoire qui doit y répondre.
Concurrence exacerbée des territoires, qui, par la conjugaison des forces néo-libérales à l'oeuvre et du libre-échange sont eux aussi "marchandisés". Le littoral se situe dans une zone de multiples risques. Nous sommes directement aux prises avec de gigantesques forces économiques, sociales, politiques, culturelles et idéologiques. Tout cela n'est pas le fruit du hasard mais celui de choix mûrement réfléchis. En particulier de faire de la France une grande puissance industrielle. La plateforme industrialo-portuaire qui est la nôtre en est directement le résultat. C'est l'affirmation de notre volonté d'exister au monde en tant que tel. Parce que je pense qu'il y a un lien entre la croissance économique et l'amélioration de la situation de tous dans le cadre de la démocratie et de la République sociale.
Alors que Dunkerque est un géant économique, sa croissance politique n'a pas suivie. Nous avons donc perdu du temps. Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire et l'opposition d'hier semble avoir pris la mesure de son erreur qui n'était pas dénuée d'arrières pensées.
Notre puissance viendra de notre capacité à être connecté au monde. A être accessible facilement par route, par mer, par le rail. De bénéficier de moyens de transports rapide et accessibles à tous.
Il nous faut une ville de 100 000 habitants voire plus. Cette conviction est profondément ancrée en moi. Ce n'est pas le chiffre qui compte, ce sera notre capacité à "faire ville" au service du progrès social et de la démocratie.