Claude NICOLET

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Gnral_de_GaulleNous célèbrons ce jour, le 40ème anniversaire de la disparition du général de Gaulle. Nicolas Sarkozy lui rend hommage. En tant que chef de l'Etat c'est légitime. Le discours devant la Croix de Lorraine comme héritier du gaullisme c'est scandaleux. Il ne reste plus grand chose du gaullisme aujourd'hui. La volonté populaire n'est pas respectée (référendum du 29 mai 2005), la France est de nouveau dans le commandement intégré de l'OTAN et se retrouve embourbée en Afghanistan, le pacte républicain qui s'appuie sur les réformes portées par le Comité National de la Résistance est mis à bas, quant à la grandeur de la France...A "une certaine idée de la France", donc de notre liberté et de l'intérêt général; d'autres (de droite comme de gauche) ont opposés "une certaine idée de l'Europe". 

Où en sommes nous?  La mondialisation financière ne pourra jamais succéder à la souveraineté nationale en terme de capacité d'accès à l'idée de Liberté. Plus que jamais le général de Gaulle reste un exemple. Il a su préserver l'essentiel qui depuis à été sacrifié par ceux là même qui se revendique de sa filiation. Le général de Gaulle c'était la France mais aussi le Monde. Les peuples plutôt que la finance, l'honneur plutôt que la honte, la mort plutôt que la défaite et la collaboration avec l'ennemi, si la mort préserve l'avenir. Depuis que j'ai la capacité de "penser" l'action publique, il n'y a qu'une seule question qui vaille pour moi: qu'aurai-je fait en 1940?

C'est pour moi la question essentielle. Question impossible. Mais qu'importe. A mes yeux il n'y a que deux solutions: la Résistance ou rejoindre Londres et m'engager dans les forces combattantes. Vivre ou mourir. Nous sommes parfois confrontés à de pareilles situations. Tant de nos parents l'ont été. C'est de la démocratie et de son avenir dont il est question. Je n'oublie pas les combats qui ont opposés de Gaulle à l'ensemble de la gauche (en particulier le PCF). Mais de Gaulle etThorez ont su se comprendre dès lors qu'il s'agissait de l'intérêt de la France. Sans oublier tous les autres dont certains de l'extrême droite  de l'époque, car telle est la réalité historique. La France est ainsi. Mais la République  reste un combat. Et ce combat mérite encore et encore d'être livré.