Lundi 24 octobre 2011. Le colloque de la FLAREP tombe à pic : vendredi, les élus d'Europe Écologie Les Verts (EELV) présentaient devant le conseil régional une motion intitulée « Agir en faveur des langues régionales ». Les défenseurs du flamand ont pris une belle claque : vingt-huit voix pour, soixante voix contre, deux absentions. Les représentants d'EELV, du Front de gauche plus Jean-Pierre Bataille, maire (UMP) de Steenvoorde, ont voté en faveur de la motion ; les élus socialistes et apparentés (malgré l'absence de consigne de vote) et le Front national ont voté contre. Les autres conseillers UMP ont préféré ne pas participer au vote. « Cette motion avait une vocation consensuelle et constructive », se désole Paulo-Serge Lopes (EELV), qui l'a présentée devant l'assemblée régionale en soulignant « la responsabilité de l'institution régionale » en matière de valorisation et de défense de ce « patrimoine immatériel » que sont le flamand et le picard. « Ce texte n'était pas simplement une déclaration d'intention : il était engageant », répond Claude Nicolet (MRC), qui a longuement participé au débat et reproche à la motion de contenir des incohérences. « Elle demandait entre autres que le conseil régional adhère à la plateforme des langues régionales (de l'ARF) mise en ligne par l'Institut de la langue régionale flamande. Mais ce texte demande la ratification d'une charte européenne qui supposerait de modifier la constitution française ! Les enjeux sont énormes ! » L'élu se défend d'être « contre les langues régionales », mais estime que « ce n'est pas à une collectivité locale de dire à l'Éducation nationale ce que doit être l'enseignement ».
Les représentants de la FLAREP ont rendez-vous ce matin au conseil régional pour la dernière partie de leur colloque. Ce pourrait être une visite éclair.
E. J.