Claude NICOLET

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LeuroUne fois de plus, un sommet européen se réunira demain jeudi pour tenter de "sauver l'euro". Cette formule à l'aspect volontairement dramatique, ne peut que créer un sentiment d'angoisse. Sauf qu'à être utilisée en permanence, elle a perdu de son intensité. S'agit-il vraiment de "sauver l'euro"? Et s'il est si mal en point depuis aussi longtemps qu'elles en sont les raisons profondes? Les vraies raisons!?

Les Grecs dépensiers, magouilleurs et fainéants, les Espagnols sans industries et vendant leur pays aux agences immobilières, les Portugais sans le sous et vivant au dessus de leurs moyens, les Irlandais trop buveurs de Whisky et de bière? Sont-ce les vraies raisons?

Pourquoi en réalité le système bancaire exerce t-il de telles pressions pour que nous fassions le fameux "saut fédéral"? Qu'est-ce que ça veut dire? Ce matin sur France Culture, Daniel Cohn-Bendit ou Guy Verhofstadt font des déclarations d'amour au fédéralisme en mélangeant tout et son contraire, réclamant la souveraineté européenne sous protection nucléaire américaine, refusant de répondre sur le fond aux questions sur le suffrage universel sur la volonté des peuples. "Les marchés réclament le saut fédéral"...Voilà notre viatique vers un monde meilleur. Rien sur le fonctionnement de l'euro, rien sur la nature de la monnaie unique. 

L'Allemagne qui refuse les eurobonds le fait aussi parcequ'elle ne le peut pas politiquement parlant. La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a déclaré que le peuple européen n'existe pas et qu'il n'y a pas de démocratie européenne et donc que c'est à l'échelon national que celle-ci doit s'exercer. 

La démocratie sans le peuple...Un avenir radieux et plein de promesses!