Claude NICOLET

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Voix du Nord1La Voix du Nord du 04 octobre 2014

Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, va défendre dans les prochains jours un projet de loi relatif à la transition énergétique. Dans la perspective de l’ouverture de la centrale de Flamanville en 2016 et afin de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité en France, le gouvernement avait prévu la fermeture d’un autre site. Fessenheim, la plus ancienne centrale de France, semblait condamnée. Mais mardi, la ministre a indiqué qu’elle ne « fermait pas la porte au choix d’un autre site. »

Une déclaration qui inquiète à Gravelines car Ségolène Royal a ajouté : « Ma préférence va vers la fermeture de réacteurs sur un site qui en compte plus de deux parce que ça évite la fermeture complète d'un site industriel... »

Ces déclarations ont provoqué la réaction du MRC qui, par la voix de Claude Nicolet, premier secrétaire du MRC Nord, s’est dit « stupéfait d’apprendre que madame Ségolène Royal envisage la fermeture d'un réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines ».

Si la ministre n’a révélé aucun nom, Claude Nicolet s’inquiète car le site gravelinois, l’un des plus anciens de France, compte six réacteurs. « Les réacteurs nucléaires ne sont pas des pions que l’on déplace comme sur un jeu de dames (...) Le tissu industriel dunkerquois est profondément articulé à la capacité de production d’énergie en grande quantité, de façon permanente et relativement bon marché. À l’heure où les salariés se battent pour défendre leur outil de travail, une telle annonce ne peut que susciter davantage d’inquiétude. »

Le MRC affirme donc sa totale opposition à l’éventualité de fermeture d’un réacteur gravelinois, « à moins qu’elle ne s’accompagne de l’arrivée de l’EPR sur notre site de Gravelines. »