Claude NICOLET

Le site de

TERCi-après mon intervention sur la politique des Transports lors de la plénière du conseil régional Nord pas de Calais sur le vote du budget.

M. LE PRESIDENT: Monsieur NICOLET ?

M. NICOLET: Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président, mes chers collègues, dans le cadre de l’examen du budget 2013 pour les transports que nous a présenté il y a quelques instants Alain WACHEUX, beaucoup de choses ont déjà été dites, fondamentalement sur le contenu de ce budget et des enjeux qu’il représente pour nous. Je voudrais simplement, pour le groupe Socialiste Citoyen et Radical, essayer de mettre quelques traits en perspective. 

Un budget qui se caractérise par un certain nombre de contraintes, elles ont été dites, soulignées, c’est une compétence obligatoire, notamment par rapport au TER et au budget que cela peut représenter, donc la contrainte, la nécessité, mais aussi l’intelligence, parce que sur la question des transports de manière générale, sur les
questions de mobilité, comme il a été dit, je pense que nous sommes confrontés à ce triple défi de la contrainte, de la nécessité et de l’intelligence, parce que l’on sait pertinemment, derrière cela, que les enjeux sont, pour nous, des enjeux essentiels et des enjeux politiques. Ces enjeux politiques sont, tout d’abord, me semble-t-il, d’offrir l’égal accès à nos concitoyens aux transports, c’est-à-dire d’avoir une politique républicaine des transports, parce que c’est important et que l’accès aux transports pour tous, pour tous nos concitoyens, est un élément essentiel pour que l’égalité puisse exister, l’égalité face à l’emploi, l’égalité face aux études, l’égalité pour les loisirs, l’égalité pour la culture ; cela a été dit à de nombreuses reprises. 

Cette question est donc, pour nous, importante et elle relève, en réalité, d’un certain nombre de contradictions, que nous devons gérer ; nous les connaissons. Alain WACHEUX l’a dit, la région, sur un certain nombre de points, n’est nulle part chez elle ; je l’ai noté ; elle n’est nulle part chez elle et elle doit développer ce rare talent de pouvoir, avec RFF et la SNCF, pratiquer la valse à multiples temps, elle-même issue d’un certain nombre de contradictions, qui ont vu la nécessité de voir se fractionner la SNCF et RFF pour la mise en concurrence des transports, et qu’il nous faut faire face à ces difficultés aussi. 

Sur la question des investissements, matériels roulants, gares et pôles d’échanges, infrastructures ferroviaires, réseau fluvial, véloroutes - voies vertes, routes, véhicule électrique, je pense que tout a été dit, mais également sur la question portuaire, les hinterlands, le fret ferroviaire, Wulfran en parlera probablement tout à l’heure dans son intervention, mais il y a, là aussi, une question importante. Sur la question du fonctionnement, le TER a été évoqué.
Je voudrais aussi, si vous me le permettez, soutenir ce qu’a dit notre collègue Yves COUPE dans son intervention. En commission, on a souvent le débat, il n’y a pas de raison que nous ne l’ayons pas ici en Séance plénière, notamment sur toute la question des études, le coût des études et le suivi des études ; je pense qu’il y a, là aussi, un enjeu pour notre collectivité, pour notre institution, qui est important, et nous devons, bien évidemment, nous en emparer, parce qu’on ne peut pas se satisfaire simplement d’avoir RFF qui nous réclame une étude, qui l’évalue et qui nous la facture sans que nous puissions regarder plus avant ce qu’il en est. Il me semble qu’il y a là un enjeu pour nous, pour le rôle que nous représentons en tant qu’élus, qui est important. 

Sur ces contraintes liées à ces compétences obligatoires, j’en ai évoqué, mais aussi les nécessités ; cela a été dit par un certain nombre d’intervenants, nécessités sur la question de l’aménagement du territoire. L’aménagement du territoire, la question des transports est centrale, parce qu’il y a beaucoup d’éléments qui en découlent, notamment au niveau économique, qui doivent préparer notre région à faire face aux enjeux, aux défis du XXIe siècle qui sont devant nous, et dont nous devons absolument prendre la mesure. Nous livrons là une bataille essentielle. 

J’en viens à ma troisième partie, qui est celle de l’intelligence; cette bataille, qui est essentielle, doit préparer le territoire à faire face à ces enjeux et à réaliser cette articulation indispensable entre l’ensemble des transports et des mobilités, quelle que soit leur nature. Il y a là, pour nous, quelque chose qui est à la fois essentiel, parce que cela va relever de la compétitivité, de l’attractivité, et on sait aujourd’hui à quel point ces enjeux sont de taille. Le rapport Gallois, d’ailleurs, l’a souligné, et nous devons aussi nous en inspirer, nous ne devons pas avoir peur. Ces questions sont devant nous, on ne doit pas faire comme si elles n’existaient pas, parce que les enjeux économiques, les enjeux d’emploi liés à l’excellence industrielle, liés à l’excellence portuaire, liés à l’excellence universitaire également, sont étroitement imbriqués par rapport à cette question des transports. 

Je voudrais terminer, Monsieur le Président, Monsieur le Vice président, si vous me le permettez, sur la question du canal Seine-Nord ; mon collègue, précédemment, y a fait allusion, cette question du canal Seine-Nord est déterminante, elle est absolument déterminante pour la région Nord - Pas de Calais, pour son avenir ; je sais, Monsieur le Président, que vous êtes à la pointe du combat sur cette affaire. La région Nord - Pas de Calais met 220 millions d’euros sur la table, ce n’est pas rien, les enjeux sont, là encore, absolument considérables, à tous les niveaux, pour la gestion des flux, et nous savons que la gestion des flux, qu’ils soient humains, de marchandises, est une question au coeur de nos préoccupations. 

Se déplacer est une liberté fondamentale. La question des déplacements, des mobilités et des transports doit donc recueillir, me semble-t-il, notre vigilance et, en même temps, nous connaissons les contraintes qui sont les nôtres, vous les avez soulignées, nous avons affaire à une négociation importante avec la SNCF et RFF, qui entraîne, pour nous, des obligations. Nos marges de manoeuvre, nous les connaissons ; nous connaissons le talent du Vice-président, Alain WACHEUX, pour négocier en douceur mais avec fermeté, ce qui n’est pas une petite qualité, il y parvient et fait passer systématiquement les messages qu’il doit faire passer à la SNCF avec beaucoup de diplomatie. Voilà ce que je souhaitais mettre en exergue dans le cadre de mon intervention sur ce budget des transports et, bien évidemment, le soutien plein et entier que nous apportons à la politique menée par vous, Monsieur le Président, et par le Vice-président WACHEUX.

Je vous remercie. (applaudissements sur les bancs du groupe Socialiste Citoyen et
Radical)