Ma tribune publiée le 28 mars 2024 sur le site Revue politique et parlementaire
Aujourd’hui, c’est un proviseur qui démissionne pour protéger sa sécurité et celle de son établissement, le lycée Maurice Ravel dans le XXe arrondissement de Paris.
Pourquoi doit-il se protéger ? Parce qu’il a eu la conscience professionnelle de faire son travail, le courage de faire respecter les lois et règlements qui régissent le fonctionnement de l’Éducation nationale et qu’il a fait appliquer la laïcité dans son lycée.
Le voile islamique est bien un outil politique dont se servent les militants de l’Islam politique qui mettent tout en œuvre pour que notre société devienne « charia compatible » comme le décrit parfaitement bien la sociologue Florence Bergeaud-Blackler.
Ainsi, dans notre République, une jeune fille peut imposer sa vision religieuse du monde à un représentant du ministre de l’Éducation nationale (ce qu’est un proviseur dans son lycée en tant que personnel d’autorité), après que deux professeurs eussent été assassinés par des terroristes islamistes en décrivant cela comme un simple « départ anticipé » à la retraite.
Beaucoup entonnent en ces jours de tensions avec la Russie, le Chant des Partisans en proclamant « plus Résistant que moi tu meurs ».
L’esprit munichois est dénoncé avec une force et une indignation qui impressionnent. Le vichysme et la collaboration qui règnent dans les esprits face à la Russie sont fustigés avec une vigueur qui ne peut que flétrir tous les traîtres à la Patrie et les mises en garde contre l’esprit d’abandon se multiplient.
Mais que l’Islam politique poursuive inlassablement son travail de sape ; qu’il mette en danger et parfois tue nos enseignants et personnels de direction ; que notre école fondement de la République là où se fabrique la liberté de la Nation, creuset de ce que doit être un peuple libre et souverain ; ne reçoivent comme commentaires de la part du rectorat responsable qu’un laconique communiqué de presse espérant nous faire croire que « la situation est calme sur l’ensemble du front.»
Pas de déclarations martiales, pas de cris de guerre, pas de mises en garde annonçant le déclenchement de l’apocalypse vis-à-vis de ceux qui foulent aux pieds nos institutions les plus sacrées.
Elles sont là nos troupes au sol. Et elles ont bien besoin d’être renforcées elles aussi. D’être soutenues par un discours intransigeant, par une vision claire, par une volonté farouche de résister au fascisme islamiste qui fait sa place, qui est là, qui a ses relais, ses alliés (objectifs ou non), sa stratégie, son projet.
Tous les Républicains devraient s’insurger contre cette alliance revisitée du sabre et du goupillon… Peine perdue.
Après Samuel Paty et Dominique Bernard, pour hélas ne citer qu’eux, une fille voilée qui a inventé de toute pièce une pseudo agression de son proviseur dont elle aurait été (bien évidemment victime) a fait ployer l’Institution. Mesure t-on les conséquences de cette affaire ? C’est donc le cœur serré qu’on nous dit qu’il faut cesser le combat face à l’islamisme qui avance et face à l’islamo-gauchisme qui fait pourrir le poisson par la tête.
Où est la gauche dans cette affaire ? Elle se planque morte de trouille de donner le sentiment d’être d’extrême-droite en défendant tout simplement ce qui était son ADN, ou elle hurle avec les loup comme madame Simonet députée LFI. La lâcheté et les petites défaites ne sont jamais que le prélude aux grandes catastrophes.
Nous voilà à front renversé. Mais y a t-il encore un front ? Y a-t-il une volonté de se battre ? Et y a t-il une volonté de vaincre ? Car n’en doutons pas, cela se fera dans la douleur. On ne se relève pas si facilement quand on a ployé le genou.