Claude NICOLET

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Construction navaleLa perspective de voir la retour de la construction navale à Dunkerque est une excellente nouvelle. Le groupe néérlandais Damen, qui a repris, fin 2011, les chantiers de réparation navale les ARNO Dunkerque, ainsi que celui de Brest. La volonté de l'industriel hollandais semble clair si l’on en croit une note intitulée « Rétrospective et perspectives » rédigée par Reinier C. van Herel, directeur régional France de Damen Shipyards Group (Le Marin du 27 novembre 2014).

Il est évident que si cette perspective se confirmait, il s'agirait là d'une nouvelle de poid. Tout d'abord en terme de perspective de développement industriel et portuaire. Ce serait également la confirmation que la France peut rester un acteur sur la construction navale dont les marges de progression sont réelles.

De la réparation à la construction, Damen, qui est devenu un acteur mondial dans le domaine, semble décidé à franchir la pas en profitant des positions géographiques exceptionnelles de Brest et de Dunkerque, ainsi que de l'excellence de sa main d'oeuvre.

C'est aussi la démonstration de la possibilité et de la nécessité de la réindustrialisation du pays sur des activités autrefois trop rapidement jugées obsolètes. Cet éventuel retour serait aussi un formidable pied de nez à l'histoire et pourrait mettre un baume sur une plaie, qui reste douloureuse, et qui a profondément marqué le dunkerquois lors de la fermeture des Chantiers navals en 1987. Traumatisme industriel, économique et culturel qui a durablement marqué notre territoire.

Certes nous n'en sommes pas à construire à nouveau les plus grands méthaniers du monde, Damen n'est pas sur ce segment, mais l'idée que des bateaux puissent à nouveau être lancés à Dunkerque, est réjouissante. 

Comme le précise le journal le Marin, "qu’il s’agisse de navires militaires ou de navires pour lesquels le label made in France peut être déterminant (services aux énergies marines, par exemple), l’idée d’utiliser les sites français de Brest ou de Dunkerque comme relais entre les bureaux d’études néerlandais et des chantiers français sous-traitants pourrait se révéler particulièrement astucieuse."


Claude NICOLET

Conseiller régional Nord Pas de Calais

Premier vice-président de la commission "Mer"