Claude NICOLET

Le site de

Dunkerque10Dunkerque le jeudi 28 novembre 2013

Madame la Ministre,
Messieurs les Ministres,
Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Président,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Représentant de l’ONU,
Mesdames, Messieurs les élu(e)s, Mesdames, Messieurs, cher (e)s ami(e)s,

C’est une immense satisfaction de nous voir aussi nombreux à l’occasion de ce forum « Dunkerque + 10 » dont l’invitation avait été lancé à Hébron par Michel Delebarre. Nous y sommes. Et ces deux jours seront pour nous l’occasion de réfléchir aux actions que nous menons et du sens qu’elles doivent désormais avoir.

Je tiens tout d’abord à remercier celles et ceux qui se sont dépenser sans compter pour mener à bien cette manifestation, ce ne fut pas une mince affaire, mais avec de la détermination et de l’enthousiasme rien n’est impossible. Que les équipes du RCDP, de CUF, de la Communauté Urbaine et de la Ville de Dunkerque soient remerciées, elles ont fait un travail formidable.

Merci également à celles et ceux qui nous ont soutenu et sont nos partenaires, je pense au Ministère des Affaires étrangères, toujours présent, à la Région Nord Pas de Calais, à l’Agence Française de Développement, à la CUD et à la Ville de Dunkerque

Je m’en voudrais de ne pas citer le travail remarquable que nous avons effectué avec l’Ambassade de Palestine en France. Des heures et des heures de discussion pour élaborer notre projet, pour qu’il soit à la hauteur de la situation dramatique que nous vivons au Proche-Orient, des dizaines de coups de téléphone et une disponibilité totale de l’ambassadeur et de ses collaboratrices.

C’est à ce travail et à cet engagement que nous devons le fait que le forum « Dunkerque + 10 » fut évoqué lors de la conférence de presse des présidents Abbas et Hollande à Ramallah le lundi 18 novembre dernier.

Et puis je veux souligner que ce forum se tient dans le cadre de l’action de CGLU et qu’il en est une manifestation officielle. Ce point est très important car il structure, il borne notre route. Plus que jamais, ce cadre est nécessaire, en particulier pour aborder la question palestinienne, la construction de l’Etat et sa relation avec son voisin : Israël.
Cet enjeu est de taille et c’est aussi pour cette raison que le Président de la République, François Hollande a accordé son Haut Patronage à « Dunkerque + 10 ». Cela traduit bien l’importance qu’a pris la coopération décentralisée en général et sur cette question en particulier. Le Président Abbas l’a clairement affirmé dans son propos, la coopération décentralisée est essentielle.

Mais nous pensons aujourd’hui qu’il faut aller plus loin et qu’on ne peut plus dissocier la notion de coopération décentralisée de celles de partenariats. Dans une région comme la Palestine où se posent au quotidien des questions essentielles comme la démocratie, la liberté de circulation, la liberté, la souveraineté, le sens de l’avenir, où la question sociale et la question nationale sont plus qu’ailleurs inséparables; nous nous devons de nous interroger sur la signification même de notre engagement, nous collectivités locales et gouvernements locaux. Le partenariat faisant émerger des projets concrets, au service des populations, s’appuyant sur l’action municipale et des citoyens pour créer des conditions de développements endogènes et poser des actes positifs est une nouvelle approche.

Nous ferons l’analyse durant ce forum de 20 ans de négociations et de « processus de paix », il n’y aura pas de solutions politiques sans courage. Il faut saluer le courage de celles et ceux qui s’engagent dans cette voie. Car elle permettra de faire baisser les tensions, de connaître l’autre et de faire évoluer les mentalités afin que le plus rapidement possible se soient les sociétés qui soient en mesure de faire apparaître une perspective et un règlement politique de la question palestinienne.

Ce cycle de conversations s’ouvre ici et se poursuivra dans toute l’Europe pendant plus d’un an. Il est riche de promesses mais ne peut garantir aucune certitude, nous le savons bien. La voie est étroite, tout est fragile. Il se poursuivra en juin 2014 en Allemagne, à Iéna plus précisément, puis ensuite à Palerme.

Je sais que Gassam Shaka, Président de l’APLA partage cette approche, c’est déterminant. Nous savons également que le temps nous est compté car nous connaissons bien la situation sur le terrain et les désespoirs qu’elle génère. Face à la violence de l’occupation et de la colonisation, le pire est toujours à craindre et peut surgir à tout moment.

Mais votre présence, nombreuse est aussi la plus belle des illustrations visant à démontrer notre volonté de participer à la paix au Proche-Orient, qui est aussi la vocation de COEPPO (Réseau des Collectivités d’Europe pour la Paix au Proche-Orient). Nous sommes ici issus de 15 nationalités différentes, de la Turquie à l’Irlande, de la Norvège à l’Italie en passant par l’Estonie et l’Espagne. Ce n’est pas le fruit du hasard. Dans un espace Méditerranéen en pleine tourmente, en pleine transformation sociale et économique, en plein bouleversement stratégique, nous savons que le règlement de la question israélo-palestinienne reste en réalité déterminante. Parce que c’est une question de justice et de droit. Parce que c’est aussi fondamentalement une question de dignité des peuples au sens le plus profond du terme.

A l’issue de nos travaux, nous adopterons un agenda et nous tracerons des perspectives. Je ne doute pas un seul instant de la réussite de nos efforts.

Je vous remercie.